Yris Dungeon

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Yris Dungeon

Une ville immense, un donjon mystérieux, peuplé de créatures hostiles, des compagnons innombrables... Le début d'une grande aventure !

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    Une journée comme les autres

    Lilith Lancaster
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    Message par Lilith Lancaster Mer 30 Aoû - 1:05

    Plongée encore dans mes rêves, la lueur du jour traverse ma fenêtre pour se poser petit à petit sur mon visage. Les oiseaux chantent et les gens commencent à sortir dans la rue en bas de chez nous, pas de tout le matin était bien là. Les ronflements qui proviennent de la chambre d’à côté prouve que mon père n’est pas sorti après que je sois venue le chercher hier soir à la taverne, ivre mort. Il doit être 6 heures du matin environ, un matin comme les autres dirons-nous. Je commence petit à petit à ouvrir mes yeux, luttant contre le sommeil. J’ai pleins de choses à faire, à commencer par le petit-déjeuner. Je m’étire un bon coup en laissant échapper un bâillement assez bruyant et me lève de mon lit. Je titube vers ma fenêtre, remettant tant bien que mal mes cheveux dans un sens adéquat, pour tirer les rideaux et ouvrir la fenêtre en grand.

    Il n’est que 6 heures du matin mais déjà la ville est en activitée. Les gens discutent entres eux, les marchands commencent à ouvrir leurs échoppes, les coups de marteau d’André, le forgeron au coin de la rue, se font entendre et l’odeur agréable de la pâtisserie commence à flirter avec mes narines. Le soleil domine un ciel bleu magnifique avec peu de nuage et une légère brise matinale très agréable, il fera un temps idéal pour sortir dans la journée. Après m’être étirée une nouvelle fois devant ma fenêtre, je décide de descendre au rez-de-chaussée pour préparer à manger. Pieds nus et en robe de chambre, je m’arrête devant la chambre de mon père pour frapper à la porte.

    “Je vais préparer le petit-déjeuner.” *baille* “Dépêche-toi de te lever.”

    Vu les ronflements que j’ai en réponse, je pense qu’il dort encore à point fermé et qu’il ne m’a pas entendue. Bon, ce n’est pas comme si je n’avais pas l’habitude, je vais faire la cuisine et avec un peu de chance l’odeur le réveillera. Direction la réserve voir ce qui nous reste comme nourriture. A mon grand désarroi pas grand chose, quelques légumes et fruits, un peu de jambon et des oeufs, il va falloir que je fasse des courses au marché un peu plus tard. Je prend avec moi les oeufs, le restant de jambon et deux oranges histoire de les presser pour en faire du jus. Oeuf brouillé au jambon avec jus d’orange, c’est pas mal pour le matin. Alors que mes oeufs et mon jambon cuisent dans la poêle laissant échapper une odeur divine et alléchante, je m’attarde sur le pressage de mes oranges. Maman m’avait beaucoup m’apprit sur comment faire la cuisine. Malgré mes nombreuses coupures et brûlures elle me félicitait toujours pour mon travail.

    Après avoir mangée, je me dirige vers la salle de bain pour me laver et me préparer. La tête à moitié dans l’eau je me demande ce que je vais faire de ma journée. Le marché sera ouvert dans une petite demie heure, il faut que je fasse des courses ça c’est sûr. Ensuite, passer à la taverne payer ce que mon père a bu hier soir, le vieux Barney me connait depuis le temps, il m’offre toujours un verre de lait quand je viens le voir pour régler l’ardoise de mon père. Au vu du temps il serait agréable de se balader dehors dans l’après-midi et pourquoi pas prendre une quête à la guilde ? Il est toujours agréable d’avoir ce genre de réflexions sur sa journée quand on fait des bulles dans son bain…

    Je sors de la salle de bain en attachant les derniers boutons de ma chemise et en vérifiant qu’il n’y a pas de faux plie sur ma jupe. Les affaires de Papa doivent être dans sa chambre et vu dans quel état il est, elle auront besoin que je fasse une lessive. Même si je me suis habituée à ma nouvelle vie et que j'apprécie faire la cuisine, j’avoue que faire la lessive reste une vraie purge. Surtout quand on vit avec une personne qui, apparemment, a décidée de faire un élevage de taches de gras sur ses vêtements. Je prends avec moi mon sac, mon panier et la bourse d’or de mon père. Cependant, je vais laisser une note sur la table, à côté de son assiette pour qu’il ne la rate pas, pour lui dire où je me trouve.

    “Papa,

    Je suis partie au marché pour faire les courses, j’ai pris ta bourse pour pouvoir acheter le nécessaire et régler ton ardoise à Barney. PAS QUESTIONS QUE JE PAYE DE MA POCHE COMME LA DERNIERE FOIS ET NON JE N’ACHETERAI PAS D’ALCOOL SUR LE CHEMIN.

    Bisous.

    Lilith”


    Voilà, ceci fait, en route vers le marché !
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    Message par Blair Lancaster Mer 30 Aoû - 22:16

    Une porte qui claque me réveille en sursaut et met fin à mes ronflements qu'à travers mes rêves je savais bruyants. Oui, il m'arrive, de temps à autres, de pouvoir en entendre le son ; comme si, pour moi aussi, cela devenait insupportable.
    Très vite, les nausées et remontées gastriques me prennent d'assaut. Je sens mon coeur se soulever mais, visiblement, pas assez pour rendre le peu que j'ai pu avaler hier soir. Mon esprit refait surface petit à petit tandis que je reprends pieds petit à petit dans la réalité. Cette dernière me saisit à la gorge comme le ferait un fauve tandis que des pensées me reviennent en mémoire : "elle n'est plus là, tu es seul."

    Je me reprends. Une petite voix dans ma tête - celle de l'adulte que je suis - me dit que je ne suis pas seul, que ma fille est là et que je dois la protéger... Et alors tombe le poids des responsabilités et celui de la culpabilité qui dominent mon être...
    Je ne peux pas être là pour Lilith. Je n'en ai pas la force. J'arrive à peine à tenir debout. Si sa mère me voyait... Si elle pouvait être témoin de l'homme que je suis devenu... Il faut que je me ressaisisse ! Il faut que je taille dans le gras ! Il faut que j'empoigne cette terreur et lui torde le cou une bonne fois pour toutes !

    Je me lève, un peu de bravoure dans l'âme. Soudain, un détail me terrasse tandis qu'il emplit mes narines : Lilith a fait le petit-déjeuner. Lilith s'est préparée à manger toute seule, comme à son habitude. Elle a probablement dit quelque chose au moment de passer près de ma propre chambre, mais je n'ai rien entendu. Parfois, c'est le cas. Je suis en mesure de percevoir sa voix, mais c'est tout. La torpeur dans laquelle je suis embourbé m'empêche de réagir.

    Comme à mon habitude, je me suis couché tout habillé. Enfin, Lilith a dû me trainer dans mon lit, aidée de deux ou trois passants voire même voisins. Qui pourrait encore croire qu'un Lancaster habite ces murs ? L'idée me fait sourire. J'ai toujours souhaité faire un pied de nez à mon auguste et vénérable famille. Alana m'y a beaucoup aidé d'ailleurs afin de mieux m'émanciper et de finalement tenir tête à mon père. Mon statut d'ivrogne depuis la disparition de mon épouse me fait songer que je n'ai jamais été plus proche de décevoir ma famille que je ne l'ai été aujourd'hui. Et si j'avais déçu Lilith également ?

    J'essaye de chasser cette pensée de mon esprit. Je sais, au fond de moi, qu'aller boire un coup ou finir dans un bordel m'aidera à relâcher la tension. M'échapper... oui, c'est le mot. Cela m'aidera à m'échapper.
    J'entre dans notre salle à manger. Sur la table, il y a une assiette avec mon petit-déjeuner et une note tout à côté. L'odeur m'ouvre l'appétit et je me prends à penser que, décidément, je m'habitue bien trop à l'alcool. Des années auparavant, l'odeur de nourriture aurait achevé de me mettre par terre suite à une gueule de bois. Mais là, j'ai faim. J'ai vraiment, vraiment faim. Par politesse, je lis le mot avant :

    “Papa,

    Je suis partie au marché pour faire les courses, j’ai pris ta bourse pour pouvoir acheter le nécessaire et régler ton ardoise à Barney. PAS QUESTIONS QUE JE PAYE DE MA POCHE COMME LA DERNIERE FOIS ET NON JE N’ACHETERAI PAS D’ALCOOL SUR LE CHEMIN.

    Bisous.

    Lilith”


    "Mince alors, murmuré-je pour moi-même, cette petite ne fait plus aucune faute."

    Je me gratte le sommet du crâne.

    "Je crois même qu'elle en fait moins que moi... Ardoise, c'est pas avec un "z" ?"

    Je mets tout ceci sur le compte de son intelligence. Hey, je suis un Lancaster ! Nous ne sommes pas connus pour être les gars les plus fins de la terre, bien au contraire. Lilith tient décidément vraiment de sa mère... Je m'installe à table et tâche d'ignorer la petite voix là pour me culpabiliser : Lilith m'a fait à manger. Lilith s'occupe d'aller au marché. Lilith va régler mon ardoise. Lilith...
    Si je pense davantage à tout cela, je vais m'écrouler. La seule chose qui me permet encore de rester debout est d'ignorer ce sentiment de culpabilité et d'absolue nullité qui me ronge. Oui, c'est bien égoïste, mais c'est comme ça. Je préfère encore garder la tête hors de l'eau que de me flageller continuellement.

    Je commence à manger. On dit que certains mets nourrissent l'âme. Je pense que c'est le cas avec la cuisine de Lilith. Je crois qu'elle cuisine mieux que sa mère... Dois-je le lui dire ou non ? Est-ce que cela sera vu comme un compliment ou une insulte envers Alana ? J'avale le jus d'orange d'une traite, sans trop me poser de questions...
    J'aimerais que ma fille revienne maintenant et lui dire : "ne t'en fais pas pour les courses ! Je vais y aller !". Mais les verres que je me suis envoyés toute la soirée m'ont quelque peu amoindri et mon corps en subit les conséquences. Ou alors, peut-être que je ne suis qu'une chouineuse après tout ?

    Je me lève. Je tangue sur mes jambes. Nan ! Décidément, mal en point mais pas une chouineuse ! Si je ne reprends pas très vite un entrainement digne de ce nom, je risque de perdre le peu d'endurance qu'il me reste. Peut-être que Padraig pourrait m'entrainer ? Hmm... Peut-être que moi je pourrais continuer d'entrainer de nouveaux aventuriers ? Ainsi, cela me remettrait d'aplomb. A réfléchir...

    J'amène l'assiette dans la cuvette de l'évier. D'une main hésitante, je prends la brosse et commence ma maigre vaisselle. J'ai un mal de crâne épouvantable, mais cela vaut mieux que de laisser la moindre tâche supplémentaire à mon enfant. Je suis censé être l'adulte responsable, pas le contraire. Je crois entendre la voix de mon père...

    "Ce n'est pas à un homme de faire les tâches ménagères !"

    Je me prends à répondre à voix haute :

    "J'y peux rien... Y a pas d'autre solution !"

    "Marie-toi !", me répond la voix du patriarche dans mon esprit.

    Hélas, je ne le sais que trop bien... Depuis quelques mois, il est ainsi. Il force mes frères à me trouver une prétendante - comme si en épouser une autre annulerait jusqu'à l'existence de ma chère Alana.
    Bon sang... Bon sang... mais qu'ils sont loin du compte !




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    Message par Lilith Lancaster Mar 5 Sep - 19:00

    Le soleil est haut dans le ciel et la brise fraîche du matin se mélange bien avec la chaleur naissante de la journée. Le marché est à quelques minutes à pied et la taverne du vieux Barney est sur le chemin. Autant commencer par les courses puis faire une pause chez Barney, connaissant le bonhomme il va encore me tenir la jambe, c’est quelqu’un de très sympathique mais aussi de très bavard. Tout le monde me connaît dans le quartier, voisins comme marchands, ils nous ont beaucoup soutenus quand Maman a disparue. Alors que je marche tranquillement dans la rue je peux déjà entendre les bruits du marché plus loin. C’est un endroit que j’aime beaucoup, les gens sont sympathiques, souriants et honnêtes. J’ai fait une petite liste pour savoir ce dont je vais avoir besoin, et vu tout ce que j’ai écris je vais encore rentrer chargée comme un âne.

    J'aperçois enfin le marché et comme d’habitude à cette heure de la journée, c’est bondé de monde. Le boucher et le poissonnier ont déjà une queue de plus d’une dizaine de personnes devant leurs étalages. Je suis dépitée à l’idée de devoir attendre des heures pour pouvoir acheter quoique ce soit, enfin bon, il faut bien que quelqu’un le fasse pour qu’on puisse manger. Alors que je commence à me mêler à la foule me demandant par quoi je vais commencer, je vois un peu plus loin une silhouette familière me faire de grands gestes pour que je vienne la rejoindre. Il s’agit de Henri, le fromager, c’est un habitué de la taverne où va mon père et il me connaît bien depuis le temps, il m’a déjà aidée plus d’une fois à rentrer Papa à la maison.

    “Hey Lilou ! Comment tu vas, gamine ? Viens ne fait pas la queue, dis moi simplement ce dont tu as besoin.”

    Un peu gênée de passer devant tout le monde, je me dirige vers l’étalage de Henri pour voir ce qu’il a à vendre. Je choisis du regard tout ce qu’il me faut, tout en versant des pièces dans ma main pour pouvoir le payer.

    “Salut Henri, je vais très bien merci” lui répondis-je avec un grand sourire. “Peux-tu me mettre ces trois fromages là s’il-te-plaît ?”

    Je lui tend mon panier et ma monnaie qu’il s’empresse de prendre. Il ne prend même pas le temps de compter l’argent que je lui ai donnée, et commence à mettre les trois fromages que je lui ai montrée du doigt dans le panier. Après m’avoir souhaité une bonne journée il me rend mon panier, je lui rend la politesse en le remerciant et en lui souhaitant aussi une bonne journée. Henri est quelqu’un de très sympathique même si il est un peu brusque et niais. Ce n’est pas la première fois qu’il me fait passer devant les autres clients, j’ai beau lui dire que cela me gêne pour ceux qui font la queue, mais il me répond toujours que si il y en a une qui râle il le dégagerait à coup de pied aux fesses.

    Je continue mes courses, je me dirige maintenant vers le marchand de fruits et légumes, vu le monde qu’il y a encore mieux vaut prendre la viande en dernier pour que celle-ci reste au frais le plus longtemps possible. Au vu des quantités que j'achète je me demande vraiment comment je vais faire pour rentrer tout ça, rien qu’avec les fruits et légumes mon panier est rempli et commence déjà à être bien lourd. Heureusement que j’ai pris mon sac à dos pour transporter plus de choses. Il faut que je prenne encore pas mal de chose et rien que d’y penser mon dos a mal.

    Je continue tranquillement mes courses, allant d’étalage en étalage discutant et riant avec les différents commerçants. Une heure passe et j’ai enfin terminée, je tiens mon panier à deux mains et mon sac ne peut plus rien contenir en plus d’être très lourd. Faire une pause chez Barney n’est pas forcément une si mauvaise idée que ça, heureusement que la taverne n’est pas très loin. Après plusieurs minutes de marche en essayant tant bien que mal à porter ce satané panier qui me scie les mains, j’arrive enfin devant la taverne. Je n’ai que le temps d'entre ouvrir la porte avec mon épaule qu’un homme aux bras énormes m’ouvre la porte et empoigne mon panier. Je lève ma tête et vois le visage souriant d’un homme bourru couvert de rides et de cicatrices, celui du vieux Barney.

    “Laisse moi prendre tes affaires et installe toi au comptoir, Lilith.”

    Enfin libérée du poid de mes courses, mes mains et mes épaules me font encore mal. Le vieux Barney installe mes affaires à côté d’un grand tabouret au comptoir avant de passer de l’autre côté, d’essuyer un verre et d’y verser du lait dedans. Je me dirige vers la place que Barney m’a désigné, cela le fait toujours rire d’ailleurs, comme je suis encore petite j’ai besoin de mes mains pour grimper dessus et pouvoir m’asseoire. J’attrape mon verre de lait et commence à boire, bon sang que ça fait du bien de s’arrêter pour souffler. J’ai à peine le temps de finir mon verre que le tavernier m’en sert un nouveau avec un grand sourire.

    “On a soif aujourd’hui à ce que je vois !” me dit-il en rigolant.

    “Je reviens du marché et, encore une fois, j’ai vu trop gros.” lui répondis-je d’un ton amusé. “D’ailleurs, je te dois combien pour hier soir et combien pour le lait ?”

    Barney reprit d’un coup son air sérieux, c’est vrai que quand on ne connaît pas le bonhomme il peut faire très peur, mais en réalité c’est un vrai nounours.

    “Cinquante tout rond, je sais c’est un peu plus que d’habitude mais cet idiot a payé sa tournée. Et pour toi Lilith, je te l’ai déjà dit 100 fois, pour toi tout est gratuit.” Il pose sa grosse main sur ma tête et commence à me caresser, mettant mes cheveux dans tous les sens.

    Après plusieurs minutes à parler avec lui je décide de prendre mon courage à deux mains et de rentrer à la maison avec mes courses. La simple vue du sac et du panier réveille la douleur dans mon dos. La maison n’est pas très loin, mais vu le temps il faut que je fasse quelques pauses sur le chemin pour souffler un peu. Le vieux Barney m’aida à descendre de mon promontoir en attrapant sur les bras, ce qui n’a pas manqué de faire rire les quelques clients présents dans la taverne. Après l’avoir remerciée je repris ma route vers la maison. Comme prévu, mon ascension fut une véritable torture. Mais, après plusieurs minutes de marche et en haletant comme une dingue j’aperçois enfin ma maison. Je repris mon souffle devant la porte et lâcha mon sac ainsi que mon panier pour ouvrir la porte. J’essuie la sueur qui coule le long de mon visage, la fraîcheur de la maison était agréable.

    “Papa ! Si tu es réveillé viens me donner un coup de main, c’est super lourd !”
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    Message par Blair Lancaster Ven 20 Oct - 19:54

    “Papa ! Si tu es réveillé viens me donner un coup de main, c’est super lourd !”

    Je coupe l'eau et me dirige d'un pas encore peu assuré vers la voix que je viens d'entendre. Apparaissant ainsi dans le vestibule, j'aperçois ma fille Lilith. Elle est essoufflée et des perles de sueurs roulent sur son visage, lui donnant comme un teint fiévreux. Je m'empresse de me diriger vers elle et de saisir le sac de provision. C'est sacrément lourd - pour une petite fille s'entend. A quoi pensait-elle ?

    "Ca alors, Lilou... C'est gentil d'avoir tant acheté ! Ton grand-père et tes oncles vont sûrement apprécier lorsque j'enverrai une missive pour les inviter à manger..."

    J'attends sa réaction et ne peux m'empêcher de lui tendre un sourire carnassier. Sans plus attendre, je monte les marches qui nous conduisent au salon puis à la cuisine où la vaisselle repose à présent faite. Un peu d'exercice semble m'avoir fait du bien. Ma tête est moins lourde et je n'ai plus la nausée. C'est toujours ça de pris... Je pose le sac de provisions dans un coin. Je m'occuperai de ranger plus tard. Je m'assieds à ma chaise habituelle et fais signe à ma fille d'en faire de même. Nous ne nous sommes pas beaucoup parlé ces derniers temps et j'ai la sensation que ceci est important.

    "Merci, Lilou...", lui dis-je, "ton petit-déjeuner était délicieux ! Tu te surpasses !"

    Mon sang ne fait qu'un tour... Si elle se surpasse c'est tout simplement car elle reste la seule personne responsable ici. Je me mords la lèvre puis passe une main dans mes cheveux. Elle doit me haïr, vraiment... je tâche de regagner en assurance et lui tends un sourire. J'embraye :

    "Alors ? Qu'as-tu de beau à me raconter ? Hmm ? Des histoires intéressantes ?"

    Je suis maladroit, et je le sais. Les seules fois où mon père réclamait mon attention c'était soit pour me mettre une droite, soit pour un entraînement. L'éducation Lancaster dans toute sa finesse... Des gros bourrins qui hurlent leur nom juste avant d'entrer dans le donjon, si bien que les autres aventuriers se bouchent les oreilles en grimaçant...

    A ce moment-là, j'entends quelqu'un toquer à la porte. Je regarde ma file d'un air interrogatif. Etions-nous sensés recevoir des visiteurs ? Je lui réponds :

    "Je plaisantais pour tes oncles, bien sûr... je ne vois pas qui cela peut être..."

    J'ai comme un mauvais présentiment. Depuis la mort d'Alana, ce n'est pas comme si tout le monde se bousculait pour venir nous rendre visite. Je fais signe à Lilith de ne pas bouger et me lève. A pas de loups, je me dirige vers le salon. Tandis que le regarde droit devant moi, ma main tatonne le mur jusqu'à ce que j'atteigne un marteau de guerre dont je me saisis vigoureusement. Le prochain qui défonce la porte, bah j'lui défonce son crâne ! Lancaster... yeaaahh !
    Les coups redoublent d'effort et se font de plus en plus empressés. Soudain, j'entends que l'on appelle mon nom du dehors :

    "Blair Lancaster ! Blair Lancaster, ouvrez cette porte !"

    Je me saisis de la poignée, lève mon marteau et ouvre la porte en grand. Mon marteau s'effondre sur le premier truc venu à savoir... le pied d'un malheureux garde. Son sang gicle partout sur ses bottes renforcées, le sol et même sur mes propres pieds. Le malheureux pousse un cri horrible avant de s'effondrer de douleur. Je redresse la tête vers ceux qui me regardent désormais d'un air pétrifié et je note rapidement un détail : ils sont en armure, certes, mais cela va plus loin. Ils ont des protections glyphées contre le feu. Ces types sont venus préparés. Enfin, presque... Rien ne pouvait vraiment les préparer à un coup de marteau dans le pied à ce que je vois, mwaahahahaa ! Soudain, leur chef, capitaine de la garde crétin, m'annonce d'une voix grondante de colère :

    "Blair Lancaster ! Vous êtes en état d'arrestation pour le meurtre de Meryl O'Connell. Veuillez nous suivre sans résistance !"

    Je le regarde d'un air un peu surpris. Il semblerait que le "sans résistance" ne soit plus trop d'actualité. L'homme a l'air de s'en rendre compte également et fait un signe à quelques pauvres lâches qui n'ont pas accompagné leur copain à l'infirmerie.

    "Gardes ! Saisissez-vous de lui !"


    Sans plus attendre, trois types me tombent dessus. L'un d'entre eux, sur un regard mauvais, sort des entraves qu'il s'empresse de me coller aux poignets. On m'attrape par les deux bras. Je hurle, vocifère et donne des coups. Une seule phrase finit par me rendre aussi doux qu'un agneau.

    "Pensez à votre fille, Monsieur Lancaster..."

    Je me retourne vers Lilith et l'aperçois. Elle a tout vu... Quel honte ! Je tâche de me défendre davantage pour la forme et avant que l'on ne m'emporte. Le capitaine de la garde ferme la marche derrière moi et mes gardiens. Je hurle à ma fille :

    "Lilith ! Lilith !! File chercher tes oncles ! Lilith !"


    Un fiacre blindé nous attend. Ce dernier est aussi glyphé et protégé contre mes pouvoirs... Un des gardes ouvre la porte et l'on me pousse à monter les quelques marches vers cette cellule improvisée. Je me retourne vers ma fille...

    "Lilith !"

    "Avancez, Monsieur Lancaster..."

    Je fais tous mes efforts pour n'avoir aucune terreur dans ma voix. Cette dernière est presque autoritaire, presque comme celle de mon père...

    "File chercher tes oncles", hurlé-je encore, "demande-leur de l'aide !!"

    Un garde pousse mon dos. j'entre dans le fiacre. La lourde porte se refermer à double-tour derrière moi tandis que le noir se fait tout autour de ma personne. J'ai peine à rassembler mes esprits et, de rage, je pousse un grognement tout en donnant du poing dans le blindage. La voiture démarre. Je manque m'étaler par terre...

    Mais où m'emmènent-ils ?

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